Le Poulpe qui fait Pouet.

Le Poulpe qui fait Pouet.

LES GILETS JAUNES ET LE GENERAL !

 

 

Depuis le 17 novembre 2018, le mouvement des "gilets jaunes", issu des réseaux sociaux, à l'origine contre les taxes sur les produits pétroliers, et notamment sur le gazole, a mis le feu au poudre !

 


 

Ce mouvement anti-taxe, pouvait nous rappeler le mouvement poujadiste, dans les années 50, qui militait aussi pour la baisse de la pression fiscale ! Autant dire qu'au début, ce mouvement venait plutôt de la droite populiste, d'ailleurs soutenu, directement, par Marine et son Rassemblement National.


Il est vrai que depuis toujours, l'automobile est la vache à lait de l'Etat français. Sur un budget de 386 Milliards d'euros, la fiscalité automobile lui rapporterait 68 Milliards, soit presque 20 % alors que la feu ISF n'en rapportait que 3 Milliards, soit moins de 1 % !

 


 

L'augmentation de 20 % du gazole, à la pompe, désormais plus cher que le SP 95, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, car la France a la particularité d'avoir plus de voiture diesel qu'à essence, hausse qui a donc touché beaucoup de monde ! Ce prix plus cher, est venu après des mesures contre les automobilistes qui ont fortement irrité les français. Radars automatisés un peu de partout, baisse de la vitesse moyenne autorisée sur les routes, à 80 km/h, et contrôle technique encore plus sévère à partir du 1er janvier 2019, qui allait alourdir encore un peu plus les frais liés à son véhicule particulier ! Ce matraquage fiscal   et une réglementation routière de plus en plus tatillonne ont fédéré le mécontentement de plus en plus de personnes, sur les réseaux sociaux, et la grogne s'est muée en mouvement anti-taxes. Mouvement d'ailleurs assez paradoxal puisque dans le même temps, ce mouvement réclamerait plus de "services publics", services qui sont payés par ces mêmes taxes !!

Au début réticents à soutenir ce mouvement populaire inédit, le PCF accusant même les "gilets jaunes" de dérive raciste, 

 


 

 

 

les partis politiques de gauche et les syndicats, devant le succès de cette mobilisation, ont commencé à le soutenir et à prendre le train en marche pour essayer de récupérer la dynamique de ce mouvement. Mélenchon, Ruffin, Lordon s'en sont allés de leurs couplets dithyrambiques sur cette juste révolte du bon peuple contre les riches et les élites mondialisées, rejoignant les identitaires et l'extrême-droite qui avaient soutenu la mobilisation à ses débuts, dans un contexte qui me rappelle l'entre-deux guerres et l'insurrection du 6 février 1934, en France, ou la conjonction du parti communiste allemand et du parti nazi contre la République de Weimar, les deux mouvances liées contre cette sociale-démocratie pourrie !

Il est vrai qu'autour de ce mouvement du 17 novembre, ce sont agrégés des groupes disparates, aux revendications diverses et variées et désormais des corporations, comme les routiers ou les agriculteurs, mécontentes, avec bientôt les étudiants qui risquent d'entrer dans la danse. Le problème, c'est qu'il n'y a pas vraiment de porte-parole et que la confusion règne dans ce mouvement hétéroclite qui a pris des allures insurrectionnelles, avec des bandes de casseurs qui, comme d'habitude, ont instrumentalisé le mouvement pour foutre le bordel dans les grandes villes.

Il faut dire aussi que l'élection de Macron l'a été par défaut, par disqualification de Fillon, qui sans ses affaires judiciaires aurait certainement gagné, et par l'incompétence de Marine, une victoire par effraction qui a frustré la gauche comme la droite ! Macron, l'ancien banquier, dans un pays qui hait les banquiers et la finance, Macron est sa communication gay-friendly, qui s'est ridiculisé à l'Elysée, le 21 juin 2018, parmi un groupe de dragqueen,

 


 

qui a certainement heurté cette France d'en-bas, provinciale et laborieuse, qui a compris que son bobo de président était plus préoccupé par les minorités sexuelles que par la France au chômage ou au SMIC ! Car la politique est aussi affaire de symbole, et cette image-là a été calamiteuse pour le Président !

Le manque de légitimité de ce président par effraction est aujourd'hui latent ! Mais ces "gilets jaunes" cristallisent aussi une colère qui sourd depuis longtemps, avec la dégradation de la situation économique et sociale, depuis près de 20 ans, avec un chômage endémique et des salaires bloqués depuis trop longtemps. 

Il se pourrait que dans 3 ans et demi, nous connaissions une alternative à l'italienne, avec une Marine Le Pen ou un Mélenchon arrivant au pouvoir et des lendemains incertains !

Ecoutez la déclaration de Christophe Chalençon, un des leaders des "gilets jaunes" dans le Vaucluse, qui réclame un changement de gouvernement et la nomination d'un général à poigne à la tête du pays (à partir de 4.40) !

 


 

 

 

 



05/12/2018
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